Retourner sur l’accueil des 75 portraits
Quelle tribu Sécu vous correspond ? Faites le test !

Jérôme Margerin

Opérateur de marché - Acoss

Ne dites pas à Jérôme Margerin qu’il est « trader ». D’abord, même s’il a exercé ce métier durant 10 ans à Paris et à Londres, il n’a aujourd’hui plus de risque financier à gérer. Mais surtout, le terme donne une image biaisée de ce qu’il fait pour la Sécurité sociale. « C’est vrai qu’on gère des sommes colossales dans une institution dont la finance n’est pas le cœur de métier mais, justement, on le fait pour qu’elle tienne debout. » explique-t-il.

Notre rôle, c’est d’aller chercher de l’argent sur les marchés financiers grâce à des émissions de dette, cela aux meilleures conditions et en fidélisant nos investisseurs.

Car si la Sécu verse des prestations, il faut bien les financer. C’est le rôle des Urssaf et du recouvrement que de faire remonter les cotisations sociales, principale source de la solidarité nationale. Mais comment savoir à l’avance quelles sommes vont effectivement rentrer dans les caisses ? Et comment faire lorsque le budget de la Sécu n’est pas équilibré et qu’il faut boucher les trous ?

 

C’est là qu’intervient le service trésorerie de l’Acoss, auquel appartient Jérôme. « Notre rôle, c’est d’aller chercher de l’argent sur les marchés financiers grâce à des émissions de dette, cela aux meilleures conditions et en fidélisant nos investisseurs. » résume-t-il. Techniquement, Jérôme fait ce que l’on appelle du refinancement de la dette : il anticipe le remboursement des obligations et maintient un encours permanent. Un exercice d’équilibriste qui a bien failli tourner court lors de la crise sanitaire…

 

« Le jeudi 12 mars nous pouvions lever de l’argent sur les marchés, le lendemain c’était terminé. Dans le même temps, avec une économie à l’arrêt, les cotisations cessaient de rentrer. » se souvient-il. Face à l’abîme, un plan de financement extraordinaire est mis en place pour retrouver en urgence des liquidités, en lien avec le plus haut sommet de l’État.

 

Au final, ce seront deux mois de tension que Jérôme n’est pas prêt d’oublier, lui qui avait pourtant déjà vécu la crise de 2008. « C’était moins visible que pour d’autres métiers, mais nous étions nous aussi en première ligne pour que le pays tienne bon. Personnellement, j’en retire une grande fierté. » se félicite-t-il.

à quelle tribu sécu appartenez-vous ? Faites le test !
Son métier vous intéresse ? Rejoignez-nous
Partagez le portrait
Découvrez plus de portraits
75 portraits de sécu