Gilles D.

Oui, Gilles D. lutte contre la fraude sociale. Mais pas seulement. « Ma mission consiste à m’assurer que l’allocataire perçoit tous ses droits, rien que ses droits. Je fais des régularisations dans les deux sens, car beaucoup de personnes ne savent pas ou n’osent pas faire des demandes d’allocations » insiste-t-il.

Avant d’arriver à ce poste, et même à la Sécurité sociale, Gilles a d’abord fait un cursus de gestion des entreprises et des administrations, doublé d’une licence d’informatique. Il commence à exercer en 1996 dans le secteur du bâtiment au service achats, mais cela ne se passe pas aussi bien qu’espéré.

Gilles candidate alors notamment à la Caf du Var, qui le recrute l’année suivante et le forme au métier de Technicien conseil sur les prestations. En 2004, il passe un concours interne et évolue en tant que cadre de la Sécu, suivant un parcours axé sur l’action sociale : « J’étais Responsable d’un service de production et j’ai mené des projets tels que la mise en place du secrétariat du Droit au logement opposable (Dalo), de la Commission de coordination des actions de prévention des expulsions locatives (Ccapex) et de la lutte contre l’habitat indigne… Ceci a abouti à la création d’un Pôle expertise logement et habitat dont j’ai été nommé Responsable » explique-t-il.

Aujourd’hui, le management est derrière lui. Gilles est revenu à un contact direct avec les partenaires et surtout avec les allocataires, qui « donnent du sens à [son] métier ». Lorsqu’il contacte ces derniers, « il y a deux types de réactions : ceux qui sont inquiets du contrôle, et ceux qui sont soulagés car ils ne savaient pas à qui et comment expliquer leur situation ».

Dans la période actuelle de crise sanitaire, Gilles a dû stopper ses visites à domicile pour des contrôles par téléphone ou par échange de mails. S’il perd nécessairement en qualité d’analyse, il reste déterminé à poursuivre sa carrière dans le monde du contrôle. « Un métier passionnant qui permet de certifier les informations et ainsi d’assurer le paiement à bon droit » note-t-il.