Audrey Bérard

À l’origine, Audrey Bérard est infirmière. Elle commence en 2001 à Lyon, dans un service de chirurgie maxillo-faciale, avant d’intégrer en 2008 un centre de rééducation pour personnes atteintes de maladies neurologiques chroniques dégénératives, comme la sclérose en plaques.

Aujourd’hui, elle exerce son métier différemment, au sein du programme Sophia où elle a rejoint en 2013 l’équipe en tant qu’Infirmière conseillère en santé puis en 2016 en tant que Responsable d’équipe. L’objectif est d’accompagner les patients porteurs de maladies chroniques, en particulier de diabète et d’asthme.

Par des contacts téléphoniques réguliers avec eux, les infirmiers pratiquent des techniques d’entretien motivationnel afin d’accompagner ces adhérents vers des changements de comportement autour de différentes thématiques (tabac, sport, alimentation…). Cela permet d’éviter des complications et, au passage, des surcoûts pour le système de santé.

« C’est un travail de long terme, mais quand au fil des appels on s’aperçoit qu’un patient s’est mis à faire du sport quotidiennement et que ça a un impact positif sur sa pathologie, c’est très gratifiant pour les équipes » se réjouit Audrey. Pour elle, le suivi Sophia est un complément aux visites chez le médecin. Cela répond aussi à un besoin d’écoute, car vivre avec une maladie chronique n’est pas facile.

Si à sa création en 2008 le programme était une expérimentation, Audrey et son équipe ont relevé le défi et contribué à le pérenniser. Il compte aujourd’hui plus de 900 000 adhérents, suivis dans toute la France à l’aide de 4 plateformes téléphoniques, dont celle de Saint-Étienne où elle travaille.

Le confinement ? Il a bien sûr eu un impact sur le fonctionnement du centre, mais certains infirmiers se sont portés volontaires pour aider sur le terrain. Audrey est par exemple allée en renfort 15 jours dans un Ehpad. Et la plateforme téléphonique, qui a depuis repris son activité, a aussi été mise à contribution : elle s’occupe à présent du « contact tracing » du Covid.